Home

PREAMBULE

Ma chérie amour,

comme il se fait tard, que je ne me sens pas encore assez rincé pour aller mettre la viande sous le torchon, et que je me rappelle avec effroi que je ne t’ai pas encore bercée de mes douces paroles afin que tu puisses aller reposer tes jolis yeux… et surtout qu’il me reste encore quelques gifles à distribuer dans mon sac à baffes, j’aimerais aujourd’hui te parler d’une espèce d’individus qui sévit sous nos latitudes et dont il serait grand temps d’en dératiser la planète. Je veux parler bien évidemment de ce que nous appelons, dans notre métier : les « faux-tographes ».

En effet, il est dans notre métier, déjà bien compliqué en soi, car regroupant déjà de nombreuses branches, dont certaines sont pourries comme celle des photographes de mode (Allez ! Tiens ! « Chauffe Marcel, chauffe ! » Hein ? Non, pas la batterie, on passe directement à la tronçonneuse !)… il est dans notre métier de « parias maudits » des gens qui sont à la photographie et pour les photographes ce que le mildiou est à la vigne et le doryphore aux champs de patates : une plaie sans fin.  Disons le franchement, quitte à heurter la sensibilité de la rosière de 16 printemps et de sa mère la ménagère de 55 balais (mais après tout c’est pour leur rendre service que je me décarcasse à écrire ce billet doux), oscillent entre tenir leur appareil photo… ou bien leurs bites ! Et qui, au fond, ne savent tenir ni l’un, ni l’autre…

Et oui, ma grosse, de la même manière que tout ce qui tient un pinceau dans ce monde n’est pas forcément artiste peinture, tout ce qui tient un appareil photo n’est pas forcément photographe. Quand bien même serait-ce un appareil photo professionnel avec tout le tremblement technologique dernier cri à en faire baver les services secrets américains. A ce propos, encore une fois, j’aime rappeler que les sages conseils nous viennent de nos pères et que de leurs tendre une oreille suffit à éveiller notre conscience. Ainsi Ara Güler, légende vivante du photojournalisme turc, n’a-t-il pas dit un jour : « Un bon photographe doit savoir photographier même avec une machine à coudre Singer ! » Autrement dit, l’habit ne fait pas le moine, la soutane le bon garde d’enfants, et l’appareil photo le photographe ! Me suis-je bien fait comprendre ?

Une fois cette prise de conscience faite, fiat lux, alléluia mes frères, Dieu est une femme et Aurel est son prophète, il convient de bien faire attention à son culte si on veut que les voies qui mènent à celui de celle-ci demeurent impénétrables. Bref, ma petite lapinette cendrée, si toi ou une de tes frangines aurait un jour l’idée de tenter la grande aventure de poser pour un photographe, avant de rentrer dans le champs de luserne, ton Aurel adoré aurait quelques conseils à te prodiguer à l’esprit, comme d’autres chercheront à te prodiguer de l’huile de massage sur tout le corps. Certes, c’est pas vraiment des conseils, plutôt une mise en garde… mais confidences pour confidences, c’est pas vraiment de l’huile de massage non plus ! Voici donc, rien que pour tes yeux magnifiques où je me noie comme dans « un ciel pure comme de l’eau qui baignerait les étoiles et les révèlerait », l’Evangile selon Saint Aurel, Saint Patron des bouchers, promu photographe les vendredis, jours de poisson où il n’y a rien à faire et qu’il faut pourtant bien pondre quelque chose si on ne veut pas s’emmerder…

Les 10 commandements de la Muse du Photographe

1 – Avant d’aimer ton image, TU AIMERAS LA PHOTOGRAPHIE, bordel !
Le premier travail à faire avant de poser pour un photographe, cela paraît tellement évident que c’est triste à s’en traverser les oreilles avec un calibre 9mm en guise de coton-tige, est de s’intéresser à la photographie. La photographie est une discipline artistique passionnante qui, pour qui aime les arts visuels et s’y intéresse, peut devenir une véritable passion dévorante. Ce n’est pas pour rien qu’un magazine photo pris comme nom celui de « virus photo » (sans vouloir faire de la pub outre mesure…) La photographie sera donc ton premier sujet d’intérêt avant même de t’intéresser à ton image ou à rechercher un photographe. Quelle est son histoire ? Ses courants ? Qui sont les grands photographes ? Quels sont leurs travaux ? T’intéresser à la photographie t’aidera à dégrossir 50% du travail qui est de démasquer les fumistes des vrais passionnés, qu’ils soient professionnels ou amateurs. Une fois que tu connaitras un peu ce qu’est la photographie, et surtout que tu auras pris connaissance des différentes oeuvres majeures des grands photographes, tu pourras aiguiser ton œil. Tu seras alors fin prête pour passer au troisième commandement. Mais avant le troisième commandement, il y a, presque aussi important que le premier, le deuxième commandement.

2TU TE RESPECTERAS, bordel (de Zeus) !
Oui ma déesse, avant de vouloir poser pour qui que ce soit, tu te poseras la grande question : « Quelle est la personne au monde à qui je dois le plus respecter ? » Et quand enfin tu auras trouvé qu’on ne peux avoir de la considération pour rien ni personne si on en a pas au préalable pour soi-même, et qu’un modèle qui ne se respecte pas est soit un modèle qui n’est pas épanouï… donc triste, donc moche (désolé), soit un modèle qui est prête à tout, donc vulgaire, donc encore plus moche (cette fois pas désolé). Alors alleluia, tu seras enfin prête pour le troisième commandement. Avant d’y passer, je voudrais dire que si j’aime tellement ce métier, c’est que justement il peut aider à l’épanouissement des modèles, et qu’un bon photographe est là pour servir son modèle, et non l’inverse. Ca c’est fait ! Giclons maintenant au number three.

3 – TU TE DEMANDERAS POURQUOI TU VEUX POSER ?
La question peut te paraître profondément débile, il convient néanmoins de te la poser avant d’entreprendre quoi que ce soit. Car les raisons peuvent être diverses et avariées. Avoir de belles photos pour pouvoir séduire ? Pour avoir de beaux clichés de toi à montrer à tes futures petits enfants et leur dire « Regardez Mamie comme elle était Canon étant jeune ! Avant c’était Kate Winstley, maintenant c’est Titanic ! » ? Parce que poser peut être une bonne thérapie si tu es une personne timide ou qui manque de confiance en elle ? Ou alors parce que tu penses être la future Naomie Campbell ou la prochaine Cindy Crawford ? Dans les premiers cas je te donnerais raison, en revanche, pour le dernier mieux vaut te réveiller très vite, si tu ne veux pas des lendemains qui déchantent et mal à la tête si ce n’est pas ailleurs ! (Voir le making off !)

4 – Avant même qu’il soit question de poser pour un photographe, TU DEMANDERAS A VOIR SON TRAVAIL, bordel à cul !
C’est pourtant simple : si ça ressemble à de la merde, c’est que c’est de la merde ! Je ne peux pas mieux dire… au mieux je peux me faire traduire en chinois, en russe, en arabe littéraire, en grec ancien, voire en araméen, mais je ne pourrais guère être plus clair. Et quelque soit son baratin, un photographe qui n’a rien à présenter, ne peut être qu’un menteur, un baratineur, ou comme disent les d’jeun’s, un « fake » ! Car n’importe quel glandu, même s’il est équipé d’un téléphone portable en guise d’appareil photo, est en mesure de pouvoir présenter un travail après avoir commencé sur sa soeur, son beau-frère, l’étudiante polonaise du rez-de-chaussée, la femme de ménage de la voisine, ou le caniche de la concierge… bien que je ne pense pas que des clichés de caniche puissent te renseigner beaucoup sur ce que pourrait donner une photographie de toi… à moins que vous n’ayez la même coupe ! Je pouffe… pardon… en tout cas, si son travail est glauque avec les autres, c’est qu’il le sera avec toi aussi. allez on passe…

5 – TU TE RENSEIGNERAS SUR LUI, bordel !
(je l’ai déjà dit ? Trois fois ? Ah ! Quand même ! Bon bah alors je dirais : crotte ! Ca passe crotte ? Ca fait pas un peu mou de la tige quand même ? Enfin on va pas faire une thèse, non plus !) Alors par « se renseigner sur lui » attention, je n’entends pas par là de jouer les psychopathes promus agents de la Stasi et de lui envoyer sur le cul tous tes potes, ta famille et l’armée du Kazakhstan, ni de prêter trop attention aux ragots (surtout s’ils viennent de photographes hommes qui se jalousent souvent entre eux comme des roquets pour un beefsteak), quoi qu’il convienne de commencer à se poser des questions si plusieurs filles ont déjà eu des problèmes d’éthique avec lui. Mais de se renseigner sur qui il est vraiment. A savoir, un photographe professionnel ou amateur ? Un amateur aura parfois un site, un professionnel aujourd’hui en aura certainement un. S’il a une adresse internet, un numéro de téléphone, et surtout une adresse fixe. Là encore, si le type est un fantôme, tu peux commencer à te demander ce qu’il se passe. Un professionnel est souvent enregistré au RCS ou à la société des auteurs et a donc des numéros d’enregistrement aux divers organismes d’Etat qu’il a obtenu pour pouvoir effectuer légalement son activité et qu’il peut toujours te présenter. Un amateur, lui, a toujours un nom, une adresse que tu dois pouvoir vérifier.

6 – TU EXIGERAS QU’IL T’EXPLIQUE PRECISEMENT CE QU’IL VEUT LORS DE LA SEANCE, merdasse !
Là dessus je vais pas épiloguer 140 000 ans d’attendre d’être décontaminé ce que Tchernobyle, Fukushima ou Areva nous ont envoyé dans les bronches et qui ne devait pourtant pas passer la frontière. La raison de ce 4ème commandement me paraît tellement évidente. Un photographe qui a un projet, a donc très précisément en tête ce qu’il veut faire avec son modèle. Cela évitera les surprises à l’arrivée, et surtout, de comprendre que s’il y a surprise à l’arrivée, se barrer en courant. Parmi les choses que tu dois savoir à l’avance, le lieu du shooting, ta tenue vestimentaire, et les positions qu’il te demandera me paraissent être le minimum syndicale pour ne pas te faire empapaouter à l’arrivée et ne pas se retrouver à dire : « Ah ! Bah j’avais pas compris ça comme ça ! »

7 – TU NE POSERAS PAS A POIL AU PREMIER SHOOTING, damn it !
Ayant à l’esprit le commandement n°1, tu te rappelleras que la photographie est un art. J’aime à penser la photographie comme Jean Reno pense à son métier de tueur, en tant qu’art, lorsqu’il dit à Nathalie Portman allias Mathilda dans Léon, que l’on doit commencer à regarder sa cible de loin et apprendre à la shooter au fusil à lunette façon tireur d’élite, avant d’arriver au dernier niveau qui est de se rapprocher de plus en plus graduellement, et régler le compte de ses cibles au poignard. Tu trouveras l’image certainement un peu trash, elle n’en est pas du moins pertinente. Tout comme Léon, je pense qu’il est des façon de shooter plus facile que d’autres et qu’on ne peut pas passer à un level supérieure tant que l’on a pas, si ce n’est maitrisé car on ne maitrise jamais rien, tout du moins assimilé le level inférieur. Bien sûr, c’est une philosophie, tout à fait personnelle, qui n’engage que moi, et qui n’a certainement pas valeur universelle, mais j’aimerais te l’exposer ici. Il est pour moi certain que dans une photographie de modèle, le modèle et le photographe y sont pour 50% du boulot chacun. Il y va du talent du photographe à savoir choisir ses angles, sa vitesse, sa profondeur de champs et tout le bataclan, mais il en va aussi du naturel du modèle. Et un modèle rayonnant est un modèle épanouie lors du shooting, et un modèle épanouie est un modèle qui a confiance. Et la confiance, mon amour en sucre, ça s’instaure, ça ne vient pas en 5 minutes ! (Et oui, la photographie c’est aussi une question de temps et de patience ! Surprise ?) La question de la confiance est d’ailleurs valable dans les deux sens. Les photographies sont toujours plus belles lorsque le photographe et son modèle en sont à leurs 10ème shooting qu’au premier. Question de bon sens ! Une fois qu’on a compris que la photographie était une alchimie faite d’une complicité magique mêlée de confiance entre un photographe et son modèle, il faut se poser des questions pourquoi un photographe te demanderait de shooter à poil au premier RDV… à moins qu’il y aie une question d’argent, mais j’en parlerais plus tard… Bref, l’idée ici était surtout de te faire comprendre que la photographie de nu est un exercice délicat et difficile qui peut vite comme dirait l’autre, devenir vulgaire. Bien qu’il faille parfois me définir ce qui est vulgaire, je tiens le pari qu’un sexe en gros plan bien présenté peut être moins vulgaire que certaines Marie-shoot-moi-là qu’on voit dans certains magazines traditionnels, ou qu’une centrale nucléaire dans une site classé. N’est pas Jean-François Jonvelle qui veut ! Le nu c’est du haut vol, ma grosse cerise sur ton petit gâteau. Commence déjà par voir si le gugusse qui tient son Nikon dernier cri est capable de s’en servir avant de t’effeuiller. Parce que s’il n’arrive pas à te shooter correctement lorsque tu es habillée, je te promets que ça risque d’être pire une fois à poil !

8 – Comme Starsky & Hutchinson ou tout autre flic de série b américaine, IL TE LIRA TES DROITS (et les siens) !
Vous n’avez pas le droit de garder le silence et tout ce que vous pourrez dire ou faire pourra être retenu contre lui… ou toi ! (J’ai toujours rêvé de dire ça !) Le meilleure moyen pour un photographe de se débarrasser de la vermine qui lui fait ombrage,ô désespoir, ô vieillesse ennemie, à lui et à toute sa profession, c’est encore de montrer patte blanche. En expliquant son métier et en parlant de vos droits respectifs. C’est aussi dans son intérêt, ça évite de se mettre dans la merde. A savoir que tu as un droit inaliénable sur ton image, tout comme lui a un droit inaliénable sur ses oeuvres de grand fou. Que l’utilisation des images sera précisément stipulée dans un contrat de cession de droit à l’image que vous signerez tous deux. Un autre peut être signé pour que tu utilises son oeuvre. Dans tous les cas il n’aura pas le droit de publier ton image sur quelque support que ce soit (même en carte postale sur son frigidaire !) sans ton autorisation tout comme tu n’auras pas le droit d’utiliser son œuvre sur quelques support que ce soit sans la sienne. Ca rentre ? Au suivant ! Schnell !

9 – IL NE TE TOUCHERA POINT !
Alors là, c’est pas moi qui l’invente mais tout photographe ou modèle professionnel te le dira : un bon photographe ne touche JAMAIS ses modèles. Au pire « Pardon Mademoiselle puis-je me permettre de vous remettre un poil de cul… pardon une mèche de cheveu, là ! » au cas où tu n’y arrives pas toi-même. Mais dans 99% des cas, il reste à bonne distance. Et en parlant de bonne distance, ma pitchounette, je dirais même que la distance qui convient est une longueur de bras. C’est une loi universelle qui du reste vaut bien au-delà du petit monde de Dom Photographio. Un type qui se tient à une taille de bras est un type qui te regarde normalement, un type qui, de face pénètre cet espace aérien c’est que soit c’est un vieux pote gay, soit qu’il n’y a pas que cet espace là qu’il veut pénétrer. Donc les familiarités de fin de shooting, hein… tu vois ce que le vieil Aurel veut te dire ! Et à moins qu’il soit unijambiste et qu’il aies la trouille que tu te tapes un 100 mètres avec qui soit digne des jeux olympiques à en faire baver Karl Lewis, il peut te passer son appareil et rester toujours à bonne distance afin d’éviter de venir jouer les Mr Frotteman, le héros qui se frotte !

10 – TU POURRAS TOUJOURS TE RETRACTER COMME UNE HUITRE !
Durant la séance, tu pourras à tout moment exiger de supprimer purement et simplement une image, sans même avoir à en apporter la raison, comme tu en as d’ailleurs le droit avec un photographe japonais ou ton voisin bien français qui te shoote avec son Iphone dernier modèle. Même contrat signé, mais il faudra alors, cependant le faire par écrit.


BONUS TRACK

11 – TU NE LE LAISSERAS PAS TE TRAITER COMME DE LA MERDE !
Bon, tu l’as normalement compris avec le commandement n°2. Mais, au cas où tu ne l’aurais pas compris, quitte à devoir me répéter, et encore une fois c’est valable bien au-dela du monde de la photographie, le type qui ne te respecte pas, tu prends ton sac, tu lui balances en travers de la gueule… et tu te casses !

12 – TU NE CROIRAS EN RIEN !
Certains faux-tographes, pour arriver à leur fin, c’est à dire au bord du plumart, te feront croire qu’ils peuvent te faire poser pour des grands magazines, qu’ils ont des connaissances de dingues… bref… tout cela sera bien évidemment un tissu de connerie. Ce n’est d’ailleurs jamais le photographe qui choisit son modèle quand il s’agit de faire commerce d’une image. Et quand bien même, les deux véritables questions à se poser à ce sujet sont Paris brûle-t-il ? Et ton cul vaut-il une messe ?

13 – SAUF CAS EXCEPTIONNEL, IL NE SERA POINT QUESTION D’ARGENT !
Il est bon de savoir en préambule avant que tu ne bulles (je sais c’est léger !) que lorsqu’un modèle pose pour une marque, il n’est pas envoyé par le photographe, mais par une agence de mannequin dont la profession est strictement réglementée et tant mieux. Ça évite les fausses agences qui sont des vrais bordels au sens propres du terme même s’ils ne sont pas toujours bien tenus. Ou alors par le client directement. Dans les deux cas un contrat est d’ailleurs signé. Par conséquent, un photographe, à fortiori un bon photographe, ne rémunère jamais ses modèles. Le photographe est un artiste que l’on rémunère pour son savoir-faire et son talent, ou au pire s’il n’a aucune de ses deux qualités pour son temps passé à travailler, et en aucun cas cela devrait être l’inverse. Du reste pourquoi rémunérer un modèle quand dans ce monde où l’image est devenue une religion intégriste, certaines et certains tueraient père et mère pour pouvoir renvoyer une bonne image d’eux ? (J’ouvre ici une parenthèse pour dire que dans cette religion de l’image, ce n’est pas nécessairement le photographe qui est le mieux rémunéré, la plupart d’entre nous sommes des petits curés de paroisses… le système profite surtout à l’archevêché, ou autrement dit à la mode institutionnalisée par des patrons d’industrie ! Les choses ne sont pas si simples… néanmoins dans tous les cas, un curé qui paie ses fidèles pour entrer dans son église est un curé douteux !)
Aussi, le « deal » qui se fait parfois quand un photographe consent à ne pas se faire payer par un modèle (généralement cela est dû à un coup de coeur et à un travail photographique précis) est ce que nous appelons le fameux « pose contre tirage ». Le modèle offre l’utilisation de son image, généralement pour la promotion de l’activité du photographe, en échange d’une séance gratuite et du droit à l’utilisation de l’oeuvre photographique, généralement pour le « book » du modèle.
Bref, l’art est question de sensibilité, ne pas toujours voire du pognon partout permettra d’éviter de tomber sur un type qui confondra « pose payante » avec « escort girl »


MAKING OFF


13 – TU ETEINDRAS LA TV ET TU NE TE SERVIRAS DES MAGAZINES DE MODE TRADITIONNELS QU’EN CAS DE MANQUE DE PAPIER TOILETTE
Dans ce monde ignoble où le pognon est devenu la seule vraie religion, l’image en est devenue son missionnaire. Partout on nous abreuve de belles femmes et de beaux mecs. Mais qui n’a pas une plastique de rêve après 5 heures de retouche sur un logiciel professionnel ? Je tiens le pari de prendre n’importe quelle femme à la rue et d’en faire une bombe sexuelle dans les dictats de la mode actuelle. Mais est-ce que c’est cela dont tu as vraiment envie ? Du reste, à y regarder deux fois, être gaulée comme une polonaise ou une russe dans un magazine de concours est-il une assurance pour être vraiment belle ? Non ! Tout d’abord parce qu’être belle est subjectif. Une femme que je trouverais belle ne le sera pas forcément pour mon frère, mon chien ou mon voisin. Et inversement. Ensuite, parce que même une femme que je pourrais trouver très belle, pourrait s’avérer à mes yeux très désagréable suivant les postures qu’elle adapte, voire franchement vulgaire suivant la façon dont elle pourrait me parler (et oui, il n’y a pas que l’image qui rentre en compte dans une entreprise de séduction !). En revanche je suis sûr d’une chose, c’est qu’une femme épanouïe et naturelle est toujours séduisante. Alors pourquoi ne pas rester tout simplement naturelle ? La photographie doit rester, avant tout, ma somptueuse lectrice (et tant pis si je me gourre !), un bon moment de plaisir artistique partagé !

11 réflexions sur “Les 10 commandements du modèle qui veut éviter les faux-tographes !

  1. Bravo à toi monsieur le prince Aurel pour cet article vraiment génial.Tu as beaucoup de talent en tt cas et ton blog est super aussi !

  2. Autant d’amour dans un seul billet ! C’en est presque trop ! Cependant je reste persuadé que TF1 & M6 sauront encore mastiquer beaucoup de cerveaux déjà pas très bien formés et les faire basculer dans un abîme de conneries inimaginable. Car ce que je viens de lire n’est pas simplement un coup de gueule contre les faux-tographe, mais contre les dérives de notre nouvelle société technologicosexuel ! Et je crache avec la même force que l’auteur de ce billet contre les petites m**de avec un Mark II qui ne se focalise que sur une seule chose : le cul de modèle ! Il faudra donc, à mon humble avis, apprendre à être au dessus de cela et de ceux-là et savoir les éviter comme la peste à défaut de pouvoir les côtoyer. Cela étant dit certains photographes talentueux arrive eux aussi à perdre le contrôle de leurs boitiers qui entrainent une chute de leurs mains directement sur leur bite, ruinant la considération que les gens bien leur apporté, mais ne ruinant malheureusement pas assez leur réputation auprès de leur large communautée de fans
    Respectons nos modèles et aimons la photographie !

  3. Excellent billet et quelle plume ! Je te découvre aujourd’hui et je m’abonne illico via flux RSS !!!
    J’espère que ce post pourra servir à bon nombre de personnes, pour peu qu’elles aient l’intelligence de le lire (comprendre) jusqu’au bout… 🙂

  4. Quelques points si vrais qu’on se demande pourquoi les rappeler. Sinon le billet est… long. Très long. Trop long. Parfois, on peut dire qu’à trop en dire, on en fait de trop, mais surement pas assez.

  5. Excellent ! Merci pour la partie de rire et surtout d’avoir mis en garde les débutantes de ce qui leur pend au nez si elles ne font pas attention.

Laisser un commentaire